La réforme du gouvernement prévue pour le 1er juillet 2022 pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la qualité des fauteuils roulants disponibles pour les Français. Les prestataires, ainsi que les patients, les personnes en situation de handicap et celles en perte d’autonomie, refusent d’être complices de cette baisse de qualité des soins.

Parmi les effets de cette réforme, on peut citer une complexification du parcours du patient dès l’étape de la prescription, entraînant des délais plus longs pour être appareillé. En outre, la majorité des fauteuils roulants devra désormais être louée, ce qui signifie que les personnes en situation de handicap ne pourront plus bénéficier d’un fauteuil parfaitement adapté à leur pathologie, leur environnement et leur mode de vie.

Les durées de location et de renouvellement imposées par la réforme sont également irréalistes. Il est prévu que les patients ne pourront obtenir un nouveau fauteuil qu’au bout de cinq ans, sauf exception à négocier au cas par cas. De plus, le fauteuil roulant manuel, loué ponctuellement après un accident ou dans le cas d’une perte d’autonomie, est menacé de disparition en raison de l’absence d’un modèle économique viable. La Sécurité sociale prévoit un budget de seulement 3,53 € par semaine de location pour le prestataire accompagnant le patient, un montant insuffisant pour garantir la qualité des services attendus.

La réforme introduit également l’obligation de proposer un fauteuil roulant d’occasion à tous les usagers, ce qui soulève des questions quant au choix réel dont disposent les patients et aux critères de sélection des fauteuils de seconde main.

J’attire l’attention sur une réforme qui nous concerne tous, au nom de l’intérêt des patients et des personnes qui sont au cœur de leurs actions. Il est essentiel de remettre en question cette réforme afin de garantir une qualité de soins adéquate pour les personnes dépendantes de fauteuils roulants en France. Le texte en préparation